France : l'UMP en difficulté ?

L'UMP est un parti français de droite et de centre droit. Ce mouvement s'est donné comme mission, à partir des années 2000, de rassembler les tendances de la droite française, du gaullisme au conservatisme, en passant par le centrisme et le libéralisme.

Les débuts de l'UMP

L'UMP se réclame de la droite française, notamment de l'héritage gaulliste. Mais elle trouve vraiment sa source dans l'Union pour la majorité présidentielle, un mouvement de soutien initié par Jacques Chirac après le premier tour de la présidentielle de 2002. Son objectif principal était de rassembler toutes les forces de droite. Les élections remportées par ce mouvement, ce dernier adopte un nouveau nom lors du Congrès fondateur du Bourget, le 17 novembre 2002 : Union pour un mouvement populaire.

2002-2012 : chiraquiens versus sarkozistes

Les deux premières années de l'UMP sont marquées par la personnalité d'Alain Juppé, son premier président. Elles ont été également le théâtre d'une lutte acharnée entre les chiraquiens et les partisans du ministre de l'Intérieur d'alors, Nicolas Sarkozy. Juppé est très vite rattrapé par les résultats désastreux du parti aux scrutins locaux, régionaux et européens. Condamné par la justice, il est remplacé par Sarkozy, en 2004. Soutenu par l'UMP en 2007, ce dernier gagne les présidentielles face à la candidate du PS, Ségolène Royal. Ce quinquennat est marqué par la réforme des statuts du parti, ainsi que l'arrivée de Xavier Bertrand, suivi de Jean-François Copé, en tant que SG ; sans oublier la victoire aux élections législatives européennes de 2009.

2012 : copéistes versus fillonnistes

En 2012, l'UMP perd l'élection présidentielle face à son grand rival, le PS. Le parti organise alors le renouvellement de ses membres dirigeants, tout en entrant dans une crise majeure, la première depuis sa création. François Fillon et Jean-François Copé ont, chacun de leur côté, revendiqué la présidence de l'UMP. C'est ce dernier qui a finalement été retenu. Les municipales de mars 2014 permettent au parti d'obtenir de bons scores. Mais l'affaire Bygmalion, concernant le financement de la présidentielle de 2012, ravive les tensions entre copéistes et fillonnistes, menaçant même de faire imploser la droite. Jean-François Copé démissionne le 27 mai 2014, deux jours après les résultats des européennes qui placent l'UMP derrière le FN.