Coupe Davis 2014, le Capitaine Clément fourbit ses armes

À deux mois de la finale de la Coupe Davis, le capitaine de l’équipe française de tennis dévoile une partie de son plan pour faire échec à l’armada suisse emmenée par Roger Federer. Sa stratégie tient en trois mots : sens tactique, lucidité et pragmatisme.

Sens tactique

Après concertation avec les membres de son équipe, Arnaud Clément a décidé de jouer la finale de la Coupe Davis sur terre battue dans l'Arena Sports du stade Pierre-Mauroy de Lille.  Le choix de cette surface est loin d’être fortuit. En effet, selon toute vraisemblance Wawrinka et Federer disputeront le Masters de Londres sur une surface dure une semaine avant la finale de la Coupe Davis. Disputer l’épreuve sur dur reviendrait alors à leur octroyer une semaine de préparation supplémentaire, d’autant plus que les chances de voir un joueur français au Masters sont pratiquement nulles.

Lucidité

Fin stratège, Arnaud Clément qui a participé à la dernière campagne victorieuse de l’équipe de France en 2001 n’en demeure pas moins lucide. Pour lui, les choses sont claires. La Suisse part favorite dans cette confrontation. Certes Roger Federer a 33 ans et n’est plus la machine à gagner de la dernière décennie. Certes W n’a gagné qu’un seul tournoi du Grand Chelem. Il n’empêche qu’ils constituent une paire redoutable capable de briller sur toutes les surfaces. Pour preuve : leurs rangs respectifs de 3e et 4e mondiaux.

Pragmatisme

Avant de prendre l’option de jouer sur terre battue et indoor, Arnaud Clément a collationné les petits plus susceptibles de faire basculer la compétition en faveur de son équipe. L’un des premiers avantages de la terre battue est que ce n’est pas une surface qu’affectionne particulièrement le leader du groupe suisse Roger Federer. En effet, si les échanges durent longtemps, il risque de s’user prématurément. Un autre facteur risque d’être déterminant : le fait de jouer à domicile dans une salle survoltée tout acquise à la cause des bleus. Troisième point et non des moindres, la terre battue est la surface sur laquelle les Français sont physiquement le plus à l’aise. Si le mental suit, ils auront alors l’opportunité de rééditer l’exploit de 1991 où la France a battu les États-Unis, pourtant grandissimes favoris.