Thaïlande : un nouveau coup d'État

infoadmin | 28.05.2014 à 00h00Mis à jour le 20.05.2024 à 19h46
Thaïlande : un nouveau coup d'État

Le 22 mai 2014, la Thaïlande a vécu son 19e coup d'État en quatre-vingts ans. L'armée royale thaïlandaise, dirigée par son commandant en chef Prayuth Chan-O-Cha, a officiellement pris le pouvoir.

Chemises rouges contre chemises jaunes

Le premier ministre du gouvernement intérimaire, Niwattumrong Boonsongpaisan, ses ministres ainsi qu'une centaine d'autres personnalités politiques ont été sommés de se présenter devant les militaires. Ce coup d’État intervient un jour après l’introduction de la loi martiale, et le début de consultations entre les bords politiques. D'un côté, il y a les partisans de l'homme d'affaires controversé, mais très populaire, Thaksin Shinawatra. Le parti de l'ancien premier ministre en exil, le Puea Thai, a toujours gagné les élections en Thaïlande malgré, de l'autre côté, une opposition farouche du parti démocrate, qui n'hésite pas à user de tous les moyens pour déloger les proches de Thaksin du pouvoir.

 

Mettre fin au climat d'instabilité

Yingluck Shinawatra, la sœur du premier ministre, a été déchue le 7 mai à l'issue de plusieurs manifestations et de sa condamnation par la cour constitutionnelle. Elle a tout de suite fait l'objet de procédures pour négligence de devoir auprès du Sénat. Ce dernier n'était pas allé jusqu'à proclamer son inéligibilité et, malgré les appels de l'opposition, hésite à nommer un gouvernement intérimaire. L’armée est alors intervenue. Une façon de mettre la pression sur les institutions, pour en terminer avec l’instabilité de ces dernières années. Instabilité qui commence d’ailleurs à impacter sérieusement l'économie, entraînant une fuite des investisseurs étrangers et une chute de la croissance.

 

Conséquences du coup d’État

La première conséquence de ce coup d'État est la nomination rapide d'un nouveau gouvernement intérimaire par le Sénat, ainsi que l'établissement d'une nouvelle constitution (la 20e depuis 1932) par la cour constitutionnelle. La cour électorale, elle, est missionnée pour organiser des élections dans quelques mois. Ce coup d'État marque également un climat de fin de règne pour le roi Bhumibol Adulyadej, dont le rôle est de s'interposer pour régler les dissensions politiques. Cependant, souffrant, il ne peut l'assumer. Prayuth Chan-O-Cha, opposant farouche à Shinawatra, ne peut pas laisser cette mission au prince héritier, très impopulaire et réputé proche de l'ancien premier ministre en exil.

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