L'État islamique en Irak: la montée en puissance des groupes intégristes en Irak

Faisant depuis quelques mois les gros titres de nombreuses presses internationales, l'État islamique en Irak et au Levant – EIIL – continue de menacer la stabilité au Moyen-Orient et surtout en Irak. Focus sur le groupe djihadiste sunnite.

La composition

Officiellement fondé en 2013, l'État islamique en Irak et au Levant – EIIL – est un groupe de combattants djihadistes sunnites formé de 6 000 à 10 000 membres en Irak et d'environ 7 000 hommes en Syrie. Son émir actuel, Abou Bakar al-Baghdadi, est à l'origine de la création d'une branche syrienne de l'Etat, le Front al-Nosra, qui depuis quelques temps est en conflit direct avec l'EIIL. L'on compte dans les rangs de ce mouvement des combattants arabes originaires de Tunisie, de Libye, de l'Arabie Saoudite … des membres de la diaspora tchétchène, des Syriens, mais aussi des tribus irakiennes.

Les objectifs

Vraisemblablement financé par le régime du président syrien Assad, l'État islamique a pour objectif principal l'instauration d'un État islamique en Irak et en Syrie. Il vise aussi à faire appliquer la charia – la loi islamique – sur le territoire qu'il aurait conquis dans la région. Actuellement, le groupe est présent dans plusieurs villes des deux pays notamment à Alep, Raqqa et Deir ez-Zor en Syrie, Mossoul, Ramadi, Faloudja et Kirkouk en Irak.

Différends avec Al Qaïda et le Front al-Nosra

Refusant de faire allégeance à al-Baghdadi, Abou Mohammad al-Jolani, l'émir du Front al-Nosra, soutenu par Al Qaïda, a provoqué la scission entre les deux entités ce qui a abouti à la nomination Abu Muhammad al-Adnani à la tête de la division syrienne de l'EIIL. Malgré les tentatives de rapprochement effectuées par le chef d'Al Qaïda, Al-Zauahiri, les alliés continuent de mener une guerre fratricide sur le territoire syrien: les troupes d'al-Jolani aux côtés de l'Armée Syrienne Libre d'une part, et l'EIIL « soutenu » par le régime Assad de l'autre.